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Think-tank

En France, le phénomène des think tanks est plus récent, mais prend de l'ampleur depuis le début des années 1990. Chefs d'entreprise et experts français s'associent pour créer leur "club", le plus souvent sous la forme d'une association loi 1901, la législation française ne permettant pas l'existence d'institutions privées à l'américaine. Mais si ces organisations ont un fonctionnement différent en France, leurs objectifs restent les mêmes que leurs homologues américaines.Sur le modèle américain, les think tanks français se créent à partir de figures de proue. C'est le cas de Confrontations Europe (voir la fiche), fondé en 1991 par Philippe Herzog (ancien membre influent du Parti Communiste), Jean Peyrelevade (ancien président du Crédit lyonnais) et Michel Rocard. Même principe avec l'Ami Public (voir la fiche), un think tank fondé par Christian Blanc, l'ancien PDG de la RATP et d'Air France.Ces think tanks à la française publient des rapports sur des sujets aussi variés que l'Europe économique, le rôle de la police nationale ou la transparence financière. Mais un thème leur tient aujourd'hui à coeur, un thème sur lequel la plupart de ces clubs s'activent : la réforme de l'Etat. "Le pouvoir des thinks tanks avance par vague, à chaque fois que l'environnement politique et économique est instable, note Christian Harbulot. Ils sont nés pendant la première guerre mondiale, ont pris de l'ampleur après la deuxième guerre puis lors des chocs pétroliers des années 70. Quand le pouvoir politique navigue à vue, les think tanks s'imposent comme des contre-experts."

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